Depuis quelques années, l’arrivée de la belle saison redonne vie à une fausse rumeur qui, avec l’aide des médias sociaux, s’étend progressivement au sein de notre société. Cette rumeur veut que l’espèce européenne Thaumetopoea pityocampa, communément appelée « chenille processionnaire du pin », soit maintenant installée sur le territoire québécois. Qu’en est-il vraiment de cette situation?

Que sont les chenilles processionnaires du pin?

Il s’agit de chenilles qui ne se trouvent pas au Québec, mais dans l’ensemble des pays méditerranéens. Ces chenilles vivent en colonies et tissent des abris de soie qui leur permettent de manger les aiguilles des pins, tout en étant protégées des intempéries et des prédateurs potentiels. On les qualifie de « processionnaires » car elles se déplacent les unes derrière les autres, en file indienne, lorsqu’elles quittent leurs abris. En outre, au printemps, ces chenilles libèrent des poils facilement emportés par le vent, qui causent d’importantes allergies cutanées et respiratoires chez l’homme et les animaux domestiques. Lorsque ces poils se cassent, ils libèrent une substance urticante qui provoque des démangeaisons vives et tenaces qui, à leur tour, sont sources d’irritations et d’inflammations importantes.

Au Québec : des chenilles groupées, mais pas du tout urticantes

Il existe au Québec des chenilles vivant en colonie et qui, au printemps, tout comme les processionnaires, forment des abris de soie sur les arbres. Toutefois, dans notre belle province, ces insectes sont appelés « chenilles à tentes » et ont très peu en commun avec leurs cousines françaises. En fait, les seuls éléments partagés par ces deux groupes de chenilles sont leur mode de vie grégaire et la fabrication d’abris de soie. En outre, les chenilles à tentes ne marchent jamais à la queue leu leu, car c’est plutôt seules, et dans des directions opposées, qu’elles abandonnent leur abri de soie. De plus, à ce jour, leurs poils n’ont jamais provoqué de réactions allergènes tant chez l’homme que chez ses compagnons à quatre pattes.

Soyons vigilants!

Dans les pays où se trouvent les chenilles processionnaires, certaines cliniques vétérinaires émettent de nombreux avis via Internet pour informer les propriétaires d’animaux domestiques des menaces que constituent ces chenilles et sur les comportements à adopter pour protéger leurs compagnons canins ou félins. Ainsi, peu importe où nous sommes, ces avis se retrouvent vite dans nos boîtes de courriels et sur nos pages Facebook. En outre, il est facile de comparer les insectes trouvés à l’extérieur avec ceux dont la photographie est publiée sur le Web. Toutefois, la vigilance est de mise pour s’assurer que les insectes aperçus dans notre cour sont bel et bien ceux dont il est question… dans le monde virtuel.

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